Écologie Plateau d’Antully et barrage de Saint-Sernin-du-Bois : deux noms qui résonnent comme une invitation à la contemplation. Ici, la nature déroule son tapis de forêts aux mille nuances, de prairies baignées de lumière et d’étangs qui reflètent le ciel comme des miroirs vivants. Chaque pas est une rencontre : le souffle du vent dans les branches, le vol d’un oiseau sur l’horizon, le murmure de l’eau qui caresse les pierres du barrage. Dans ce décor, l’écologie n’est pas une idée abstraite mais une présence tangible, une musique discrète qui accompagne la marche de ceux qui prennent le temps d’écouter. Le Plateau d’Antully devient alors un livre ouvert où chaque détail raconte l’équilibre fragile de la vie. Le barrage de Saint-Sernin-du-Bois, gardien silencieux, inscrit sa silhouette dans ce tableau harmonieux et nous rappelle que préserver ce patrimoine, c’est aussi préserver notre avenir.
Le chemin commence au bord du barrage de Saint-Sernin-du-Bois. L’eau s’étend comme un miroir, reflétant les nuages qui filent au-dessus du Morvan. Des canards glissent doucement, et parfois, un héron se pose en silence. Ici, l’écologie est palpable : le barrage n’est pas seulement une retenue d’eau, c’est un écosystème fragile, où se croisent poissons, oiseaux, insectes et végétation aquatique.
L’air est frais, et la lumière du matin danse sur les vaguelettes. Je m’arrête un instant : ce réservoir joue aussi un rôle essentiel dans l’équilibre environnemental local. Il régule l’eau, nourrit les nappes, et abrite une biodiversité précieuse. Mais il rappelle aussi notre responsabilité : préserver la qualité de l’eau face aux pressions de l’agriculture et de la pollution.
En quittant les berges, un sentier s’élève doucement vers la forêt. La marche devient plus intime, plus silencieuse.
À mesure que l’on avance, les arbres se dressent, hauts et puissants. Chênes, hêtres, pins et sapins se mêlent en une fresque végétale. La lumière filtre entre les feuillages, projetant des tâches mouvantes sur le sol tapissé de mousse. Chaque bruit devient plus net : le cri d’une mésange, le martèlement d’un pic-vert, le bruissement furtif d’un écureuil qui s’élance.
La forêt d’Antully est un poumon vert. Elle capte le dioxyde de carbone, libère l’oxygène, purifie l’air que nous respirons. Elle régule aussi l’eau : ses sols absorbent les pluies, alimentent les ruisseaux, évitent les inondations. Dans ce silence habité, on prend conscience de l’importance vitale de ces espaces naturels.
Mais la forêt porte aussi les marques des choix humains : plantations de résineux en lignes droites, clairières créées pour l’exploitation, sentiers creusés par les machines. L’équilibre est fragile : comment gérer les ressources sans abîmer la biodiversité ? La question se pose ici, comme partout.
Le chemin s’élargit et débouche sur une prairie lumineuse.
Après l’ombre dense de la forêt, les prairies s’ouvrent comme une respiration. L’herbe ondule sous le vent, ponctuée de fleurs sauvages : marguerites, pissenlits, trèfles. Des papillons virevoltent, des abeilles s’affairent de corolle en corolle. Plus loin, une haie de noisetiers et d’aubépines marque la limite des champs.
Ici, le bocage bourguignon déploie ses lignes de haies, véritables corridors écologiques pour les oiseaux, les insectes, les petits mammifères. Ces paysages façonnés par l’homme abritent une biodiversité étonnante : une simple haie peut héberger plus de cinquante espèces d’oiseaux.
Mais ces prairies sont aussi un lieu de tension : l’agriculture intensive et l’usage de produits chimiques menacent la qualité des sols et des eaux. Pourtant, beaucoup d’agriculteurs locaux s’engagent dans une voie plus durable : prairies naturelles, élevages extensifs, circuits courts. Ces choix dessinent un futur où l’écologie et la production peuvent coexister.
En continuant la marche, le plateau d’Antully révèle ses étangs, véritables joyaux écologiques. Ces plans d’eau, parfois anciens de plusieurs siècles, accueillent grenouilles, libellules, hérons et carpes. Les marais et zones humides qui les entourent jouent un rôle capital : filtrer l’eau, stocker le carbone, protéger la biodiversité.
Ces écosystèmes sont d’une richesse incroyable, mais aussi vulnérables. Le changement climatique, avec ses sécheresses et ses pluies brutales, bouleverse leur équilibre. Préserver les zones humides, c’est protéger à la fois la nature et notre propre avenir.
La promenade se termine, mais l’écho des paysages reste en mémoire. Le barrage, la forêt, les prairies, les étangs : tous ces lieux racontent l’histoire d’une région où la nature et l’homme cohabitent depuis des siècles.
L’écologie n’est pas une idée abstraite, c’est une réalité vécue chaque jour au bord du barrage de Saint-Sernin-du-Bois et sur le plateau d’Antully. Préserver ces milieux, c’est préserver notre qualité de vie, notre santé, et l’héritage que nous laisserons aux générations futures.
Alors, la prochaine fois que vous passerez par ici, prenez le temps de marcher, d’écouter, de respirer. La nature a tant à dire — il suffit d’ouvrir les yeux.
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